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En 1961, le saxophoniste américain John Coltrane enregistre l’album Africa/Brass.
Autour d’une poignée d’accords, les solistes improvisent, changent de gamme, c’est ce que l’on appelle le jazz modal. Le flûtiste Christophe Dal Sasso a réuni la fine fleur du jazz français en un Big Band qui revisite le répertoire de ce disque, réarrangé pour l’occasion. On retrouve entre autres David El Malek et Sophie Alour au sax ténor, Géraldine Laurent au sax alto, ainsi que Pierre De Bethmann au piano. Les morceaux sont longs et donnent la possibilité aux solistes d’explorer les possibilités d’agencement que donnent ces quelques accords. Un Rubik’s cube musical incandescent !
John Coltrane’s Africa/Brass Revisited, de Dal Sasso Big Band, 2021
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Dès les premières secondes une phrase musicale se répète.
Jouée sur ce qui semble être un clavecin électrique, elle sera le fil rouge de cette longue composition qui est Promises. C’est l’anglais Sam Shepherd alias Floating Points, qui a composé cette longue pièce en neufs mouvements. Pour accompagner sa myriade de claviers, on retrouve le mythique Pharoah Sanders au saxophone ténor, et le London Symphony Orchestra. La musique de Promises est contemplative. Elle évolue de manière subtile. On se croirait dans un rêve. Les instruments se succèdent en circonvolutions autour de cette phrase musicale de clavecin qui rythme toute la pièce. Un réel moment de grâce.
Promises, de Floating Points, Pharoah Sanders & The London Symphony Orchestra, Luaka Bop, 2021
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Écouter La Colonie De Vacances sur disque, c’est passer à côté du dispositif en quadriphonie qu’a choisi le groupe pour la scène.
Ce “super groupe” rassemble peu ou prou les membres des groupes de math-rock/garage
Papier Tigre, Pneu, Marvin, Electric Electric. En concert, le public est placé au centre des quatre groupes,
ça décoiffe. Mais rassurez-vous, face à vos enceintes stéréo, vos bigoudis vont tout de même tomber par terre. La musique de La Colonie De Vacances ressemble à celle d’un gamelan électrisé et épileptique. Avec quatre batteries, des synthés, des voix, quelques guitares et des bidules, il ne reste plus beaucoup de place dans le spectre sonore. Ça lave les oreilles et après on apprécie le silence. À écouter bien fort !
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IKOQWE est un duo angolais composé du musicien Batida et du rappeur Ikonoklasta
Ce duo imagine avec beaucoup d’humour qu’ils sont deux extra-terrestres (IKO et Coqwe), qui observent les humains et commentent leur façon de vivre. Cette idée se concrétise en un album concept qui utilise des extraits sonores d’archives TV, de musiques issues de différentes cultures, qui les collent et les réagencent avec des sonorités électroniques actuelles, des instruments acoustiques bricolés et du rap. Le résultat est une musique très rythmée et bigarrée, parfaite pour faire la fête !
IKOQWE - The Beginning, the Medium, the End and the Infinite (2021, Crammed)
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Cate Le Bon était en Islande lors de la première vague du Covid19.
Elle collaborait au disque de John Grant lorsqu’il a fallu tout arrêter et rentrer chez soi. De retour à Cardiff, la Galloise s’est confinée dans la demeure familiale et en a profité pour enregistrer son sixième album, au titre annonciateur de catastrophes. Regardant dans le rétroviseur 80, elle a dépoussiéré son synthé Yamaha DX7 et sa basse flanger. Nostalgie donc, mais pas seulement. Car si Pompeii rend volontiers visite au Low de Bowie, à A.C. Marias, à Anna Domino et à la city pop japonaise du début des 80’s, il ne tombe jamais dans le revival béat. Le talent de la productrice lui permet d’accoucher d’un disque distancié, grisé et presque léger, masquant l’état d’angoisse dans lequel il fut enregistré.
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Little Black Flies a beau avoir été enregistré en studio, son énergie est celle du live.
Des bribes de conversations nous parviennent, elles ont été conservées au mixage. On ressent l’espace entre les instruments, ça respire. Le son est brut, croustillant, légèrement saturé. On a l’impression que les postillons d’Eddie 9V vont atterrir dans notre pinte de bière. Le répertoire oscille entre soul et blues électrique, et même si l’on a entendu ces blues cent fois, l’énergie et l’interprétation sont telles, que l’on en redemande. Un disque vivant, plein de soul.