Maria BC (« Before Christ ») signifie “Marie avant Jésus Christ ».

Derrière cet alias tout aussi poétique que mystérieux se cache une jeune mezzo-soprano américaine au visage d’elfe, fille d’un organiste d’église de l’Ohio. Spike Field est son second album. Avec ses guitares délicates, Maria y reprend les choses là où elles furent laissées par les folkeux précieux du label 4AD au tout début des années 1990 (on pense en particulier à His Name Is Alive, Lisa Germano et This Mortal Coil) en lorgnant très légèrement vers les guitares glitchées de Christian Fennesz ou de Davide Balula. C’est beau, c’est haut perché, éthéré et étiré, décousu et recousu, c’est mélancolique sans être plombant. Le paysage ainsi tissé évoque les reflets miroitants d’un film de Kieslowski et le spleen enneigé de Fargo. 

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