Elle collaborait au disque de John Grant lorsqu’il a fallu tout arrêter et rentrer chez soi. De retour à Cardiff, la Galloise s’est confinée dans la demeure familiale et en a profité pour enregistrer son sixième album, au titre annonciateur de catastrophes. Regardant dans le rétroviseur 80, elle a dépoussiéré son synthé Yamaha DX7 et sa basse flanger. Nostalgie donc, mais pas seulement. Car si Pompeii rend volontiers visite au Low de Bowie, à A.C. Marias, à Anna Domino et à la city pop japonaise du début des 80’s, il ne tombe jamais dans le revival béat. Le talent de la productrice lui permet d’accoucher d’un disque distancié, grisé et presque léger, masquant l’état d’angoisse dans lequel il fut enregistré.
