À la fin des années 1980, The Cure et Depeche Mode, deux monstres sacrés de la New Wave britannique qui sont au climax de leur créativité et de leur popularité, sortent chacun un chef d’oeuvre à quelques mois d’intervalle.
Deux albums culte, deux pochettes sombres et fleuries, une même époque, mais deux approches très différentes. Quand Robert Smith nous enveloppe dans une production hivernale et cotonneuse, Martin Gore fait le grand écart entre blues et clubbing. Pourtant, dans les deux disques, les mêmes ingrédients : des guitares et des synthés. Mais si chez Cure, le clavier se fait orchestral et la guitare se fait harpe, chez Depeche Mode, le synthé reprend les choses où Kraftwerk les avait laissées, et y greffe des slides de guitares savamment dosées. Ces deux albums sont également deux machines à tubes impérissables : « Lullaby », « Lovesong », « Pictures Of You », « Personal Jesus », « World In My Eyes », « Enjoy The Silence »… Qui dit mieux ?!