Depuis une quinzaine d’années, l'Afrique du Sud produit certaines des musiques de danse électronique les plus inspirantes au monde.
DJ et producteur de vingt ans, DJ Black Low (alias Sam Austin Audebe, 20 ans), est le dernier nom à s'appuyer sur l’Amapiano, un mouvement musical en pleine croissance qui s’accompagne d’une culture qui n’est pas sans rappeler celle des mods anglais des 60’s : s’habiller classe pour aller guincher, histoire d’oublier la misère des townships le temps d’une soirée.
Pour son premier album, « Uwami », DJ Black Low parvient à sublimer les contraintes que lui impose une technologie rudimentaire (de vulgaires synthés d’occasion et des samples bidouillés dans son home-studio de Pretoria) pour fusionner des éléments caractéristiques des musiques de danse sud-africaines et des gimmicks glitchs que ne renieraient pas Autechre. Le résultat, enrichi de featurings vocaux dans plusieurs dialectes locaux, enflammerait n'importe quelle piste de danse.
Anthony