Nicolo Paganini, débute le violon à l'age de 5 ans. Son père, très autoritaire, le contraint à jouer du violon du matin au soir, et le prive de nourriture lorsqu'il ne s'applique pas suffisamment.
Il étudie ensuite avec un violoniste professionnel. Il commence à jouer en public dans les églises dès l'âge de 11 ans ! Mais le jeune musicien est très précoce et son talent est tel que les professeurs non plus rien à lui apprendre. Il est aussi un excellent guitariste, passant d'un instrument à l'autre au cours d'un même concert. À partir de 1800 , il devient musicien d'orchestre et parcours l'Italie pour donner des concerts. En 1809, il se lance dans une carrière de soliste. Succès fulgurant, ses prouesses techniques déchaînent le public. Paganini doit sa virtuosité à une particularité morphologique qui lui autorise des extensions de doigts dont il a le secret. Sa notoriété prend une telle dimension qu'il accumule une fortune considérable, qui lui permet de posséder 11 Stradivarius.
On le soupçonne alors d'avoir pactisé avec le diable.
À partir de 1828, il triomphe à l'étranger, Vienne, Paris, Londres… Violoniste et guitariste talentueux, il écrit de nombreuses pièces pour violon et guitare. Il joue avec facilité, précision, et vitesse. À Paris, Paganini donne dix concerts en cinq semaines. Les salles sont bondées, malgré le prix doublé. Les critiques sont unanimes pour louer le style et la technique extraordinaire. L'un d'eux déclare : « Ce fut un enthousiasme divin, diabolique, je n'ai jamais vu ou entendu quelque chose de semblable de toute ma vie. Les gens sont devenus fous ! »
La délicatesse de l’ouïe de Paganini surpasse tout ce qu'on pourrait imaginer. Au milieu des instruments de percussion de l'orchestre, il lui suffisait d'un léger toucher du doigt pour accorder son violon, il pouvait juger la discordance d'un instrument à une distance incroyable.
L'influence de Paganini est en particulier marquée par les 24 Caprices, composition virtuose où toutes les capacités du violoniste s'expriment de façon impressionnante, et qui demeurent le « Mont Everest » pour tout violoniste . Un condensé de toutes les difficultés techniques de l'instrument.
Anecdotes : lors d'un concert, il avait cassé trois cordes de son violon et n'en avait pas de rechange. Il n 'en continua pas moins à jouer sur une seule corde avec une dextérité qui laisse perplexe. Défi que Paganini a relevé : écrire une œuvre sur la seule corde de sol, la plus grave.
Il est maigre avec un teint blême, un nez d'aigle, de longs doigts osseux : c'était Paganini dans son noir costume de gala. Il portait une redingote qui lui tombait jusqu'aux talons, ce qui faisait paraître sa taille très haute . Sa longue chevelure sombre descendait sur ses épaules en mèches tordues, sur sa figure on pouvait deviner le chagrin et l'enfer.
Paganini a eu une influence notoire dans le monde du hard-rock instrumental à base de guitare électrique.
Son style éblouissant à marqué le guitariste suédois Yngwie Malmsteen. qui créa un nouveau genre musical : le Métal néo-classique, où la virtuosité instrumentale est mise en avant. Il reprend certains thèmes de Paganini : le Concerto n° 4 et le Caprice n° 24.
Plusieurs guitaristes se sont inspirés du style de Paganini. Steve Vai fera une adaptation du Caprice n° 5.
Né à Gênes le 27 octobre 1782, il meurt le 27 mai 1840 à l'age de 57 ans, au 23 rue de la Préfecture, dans le vieux Nice.